1er juin 2012: Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable

La 6ème édition de la Journée Mondiale pour un Tourisme Responsable sera organisée exceptionnellement le vendredi 1er juin et non le 2 juin, comme chaque année, en raison du week-end . Le thème de cette année est :

« Le tourisme responsable face au changement climatique : vers une relocalisation du tourisme ? »

Selon Joeri Rogelj, de l’université ETH de Zurich :
« En l’absence d’un engagement ferme à mettre en place des mécanismes capables d’enclencher rapidement un déclin très prononcé des émissions mondiales, il existe des risques significatifs que la cible des 2°C, que tant de nations ont acceptée, soit déjà en train de nous échapper. »

Cette affirmation publiée dans Nature en octobre 2011 montre bien que notre société devra se confronter au changement climatique dans les décennies à venir. L’industrie du tourisme sera particulièrement visée et touchée par ces changements. Elle génère aujourd’hui 5% des émissions de gaz à effet de serre dont la majeure partie est issue des transports. De plus, si les tendances se confirment, le changement climatique et les décisions prises pour y remédier toucheront directement l’industrie touristique.

Quelles sont alors les solutions ? Une relocalisation des marchés est-elle possible ? Qu’en est-il des nouvelles technologies propres dans les transports ? Y a-t-il d’autres possibilités de réduire l’impact carbone du tourisme ?

La Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable tentera de répondre à l’ensemble de ces questions avec de nombreux experts français et internationaux lors de cette journée.

Pour la Coalition Internationale pour un Tourisme Responsable, le « Tourisme Responsable se définit comme l’application du concept de Développement Durable auprès du secteur du Tourisme. Ainsi, le Tourisme Responsable désigne toute forme de développement, d’aménagement ou d’activité touristique qui respecte et préserve à long terme les ressources naturelles, culturelles et sociales et contribue de manière positive et équitable au développement et à l’épanouissement des individus qui vivent, travaillent et séjournent dans ces espaces. » Bref, la notion de tourisme durable reprend les trois concepts piliers du développement durable, à savoir les aspects environnemental, social et économique de la vie en société, adaptés à ce secteur particulier.

Pour les voyageurs qui désirent s’engager dans le tourisme durable, une charte éthique du voyageur a été créée en 1996 par le voyagiste Atalante. Depuis 2006, cette charte est diffusée par tous les membres de l’association ATR (Agir pour un tourisme responsable). Cette association réunit les voyagistes impliqués dans le tourisme responsable. Voici une version abrégée de cette charte :

La charte éthique du voyageur

Le respect est le gage d’une meilleure rencontre. Pour voyager responsable en respectant la charte éthique, il faut tout d’abord respecter et comprendre les règles et traditions du lieu où l’on se trouve et ne pas les juger.

  1. Vivez au rythme du lieu où vous êtes
  2. Discutez et demandez avant de prendre des photos
  3. Évitez les tenues provocantes
  4. Faites toutes les vaccinations nécessaires avant votre départ

L’argent, les biens, la nourriture n’ont pas partout la même valeur. La différence de niveau de vie entre les voyageurs et les populations locales peut être la source de problèmes. Il faut prendre la mesure du cadeau offert ou reçu en valeur locale.

  1. Réfléchissez avant de faire un don
  2. Ne donnez pas de médicaments
  3. Utilisez au maximum l’économie locale (hôtel, transport, guide, cuisinier…)

Seule reste l’empreinte de nos pas. Chaque touriste a une responsabilité vis-à-vis de son lieu de destination, il est donc important pour chacun de minimiser son empreinte sur cet environnement.

  1. Ne laissez pas de déchets derrière vous
  2. Ne sortez pas des sentiers, ne conduisez pas hors piste
  3. Observez… de loin
  4. Ne nourrissez pas les animaux, ne les touchez pas
  5. Ne polluez pas l’eau (qui peut être une ressource très rare dans certains endroits)

Le patrimoine culturel inscrit l’histoire des générations futures. Le patrimoine culturel est un bien inestimable pour chaque pays du monde. Le défi n’est pas seulement de le préserver pour nous, mais aussi pour les générations futures.

  1. Ne dégradez pas les œuvres d’art, sites et monuments
  2. Ne déplacez pas les pierres et les objets
  3. N’achetez pas ces objets comme « souvenirs »

Souhaitons que le tourisme durable ne soit pas seulement une tendance et que ce secteur se responsabilise afin de trouver un juste équilibre entre les trois piliers évoqués (environnemental, économique et socioculturel). Les pays d’accueil bénéficieront des retombées économiques grâce à la création d’emplois pour les populations locales. La valorisation des patrimoines locaux, des traditions et des cultures, ainsi que la préservation de la biodiversité et le respect de l’environnement, permettront aussi de proposer des produits et services de qualité pour les touristes.

Pour en savoir plus sur le développement du tourisme responsable vous pouvez relire cet article : Journée mondiale pour un tourisme durable: 1er juin 2011

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