Ça y est, c’est déjà la fin de cette magnifique aventure. Je me doutais que le temps filerait à une vitesse vertigineuse, mais jamais aussi rapidement. J’ai longtemps réfléchi à comment je pourrais conclure mon passage sur le blogue du INZU Lodge. À chercher les meilleurs mots pour décrire tout ce que je ressens. Tâche extrêmement difficile. Moi qui n’aime pas les départs. Encore moins les adieux. C’est le côté sombre du voyage. Quitter les gens avec qui on a partagé de si beaux moments. Les nouvelles rencontres,  les fous rires, les petites joies simples du quotidien partagé. Toujours triste de quitter les nouvelles amitiés que l’on aimerait apporter avec soi. Heureusement, l’amour ne se divise pas mais se multiplie au fil des voyages, au gré des rencontres.

Ma dernière journée avec l’umudugudu fut mémorable. En après-midi, j’ai assisté pour la dernière fois à une rencontre avec l’Association des femmes. Encore une fois, elles m’ont accueillie en chansons et en danse, comme elles savent si bien le faire! À chaque fois, j’éprouve un réel plaisir d’écouter leurs chants traditionnels.

En soirée, tout le village s’est rassemblé pour que l’on puisse regarder ensemble une projection des photos prises pendant mon séjour. C’était bon de les voir si heureux de se voir sur écran géant. De les entendre rire. À la demande générale, une deuxième séance fut réclamée. C’est également à ce moment que fut annoncée la somme amassée grâce au projet Dumbo back to School et à l’immense générosité de tous mes amis québécois. Murakoze cyane**! Et bien sûr, l’umudugudu s’est rapidement transformé en véritable discothèque. Ils vont vraiment me manquer ces chers enfants, qui acceptent la vie telle qu’elle est, avec simplicité et joie profonde.

Je vais m’ennuyer de l’abondance des fruits exotiques, des balades en taxi-moto, de la constante gentillesse des Rwandais, de l’accueil chaleureux des employés du INZU à tous les matins, des enfants du village qui me saluent en criant mon nom dès qu’ils m’aperçoivent, mais par-dessus tout des sincères amitiés créées au fil des semaines;

• Alphonse, Aimable et Placidie pour leur chaleureux accueil dès mon arrivée à Kigali (merci Aimable de m’avoir si gentiment prêté ta chambre!)
• Jeanne pour son hospitalité tout au long de mon séjour à Gisenyi
• Tout le personnel du INZU qui a toujours été très sympathique et cordial avec moi
• Muvuny, chef du village de Rurembo qui m’a accueilli dans sa communauté comme si j’étais l’une des leurs
• Anastase et Valery qui m’ont été d’une précieuse aide tout au long de mon stage
• Alice, la reine de Kigali, merci pour tout!
• Et bien sûr, Marie-Noëlle sans qui toute cette merveilleuse aventure n’aurait pas été possible.

Et pour vous chers lecteurs, je vous remercie de votre assiduité et de vos commentaires qui m’ont grandement encouragée à vous retrouver ici sur ce blogue. Vous allez très certainement me manquer. Si vous vous cherchez une prochaine destination de voyage, je vous invite à considérer le Rwanda, superbe pays des mille collines, où une charmante et dynamique propriétaire sera toujours prête à vous accueillir, sourire aux lèvres et bras grands ouverts.

C’est donc nostalgique mais heureuse de retrouver les miens, et le cœur rempli de souvenirs, que je quitterai Gisenyi demain matin pour passer mes dernières journées à Kigali avant le retour.

Ce premier chapitre s’achève ainsi, mais l’histoire n’est pas terminée. Au contraire, j’ai plutôt l’impression qu’elle ne fait que commencer…

«N’allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n’y a pas de chemin et laissez une trace.» (Ralph Waldo Emerson)

Marie-Claude 🙂

* Magnifique Rwanda!

** Merci beaucoup!